Cuisine,  salades

Oeufs colorés pour ma salade de Pâques

Le week-end s’annonce coloré ! Pour notre repas, la traditionnelle salade Pascale sera haute en couleur. Un clin d’oeil à ma fille qui vit loin de moi et qui adorait, lorsqu’elle était petite, la couleur rose. Pâques, c’est aussi la fête des enfants avec la chasse aux oeufs et autres gourmandises. C’est pourquoi, je vous propose des oeufs colorés, qui vont ravir les petites filles.  Pour le rose, il suffit de tremper des oeufs durs, pendant au moins quatre heures dans un jus de betterave.

Sachez que vous pourrez également les teinter de bleu si vous avez des petits garçons. Il suffira de remplacer le jus de betterave par un jus de myrtille. Sur un plan gustatif, les oeufs n’ont pas le goût de la betterave, juste la couleur. De quoi créer la surprise et la joie avec toutes ces jolies couleurs printanières !!!

Oeufs sous toutes les coutumes…

Du simple œuf dur coloré aux plus prestigieux œufs de Fabergé, l’oeuf de Pâques est resté une tradition dans le monde entier. En Italie, de nos jours encore, on fait bénir les oeufs de Pâques que l’on place au centre de la table. Les oeufs de Pâques russes et ukrainiens sont de véritables oeuvres d’art, aux motifs et aux couleurs très symboliques et géométriques, avec des représentations chrétiennes comme la croix, le Christ lui-même. 

En Occident, dans les campagnes ou les jardins de la maison en ville, une mystérieuse chasse aux oeufs s’organise au petit matin de Pâques. Selon la tradition, en revenant de Rome, les cloches qui se sont tues depuis le jeudi Saint au soir, y répandaient, oeufs, cloches, cocottes et autres gourmandises. La coutume d’offrir des œufs ou des lapins en chocolat est d’origine commerciale.

La tradition allemande veut, pour les enfants, que ce soit un lapin blanc invisible qui les cache. Aux États-Unis et en Alsace, c’est un lièvre ; en Thuringe, une cigogne ; en Westphalie, un renard ; en Suisse, un coucou. 

Assiette de présentation #FUGA Russia

Des origines antiques…

La coutume d’offrir des oeufs décorés, teints ou travaillés existait bien avant l’ère chrétienne. Comme le printemps est la saison de l’éclosion de la nature, l’oeuf, représentant la vie et la renaissance, a été probablement le premier symbole utilisé lors de rituels qui datent de la nuit des temps. Au printemps, les Égyptiens et les Perses avaient pour habitude de teindre des oeufs et de les offrir pour symboliser le renouveau de la vie. Dans l’antiquité gauloise, les druides teignaient les oeufs en rouge en l’honneur du soleil.

Pour les Juifs, l’oeuf est le symbole de la vie mais aussi de la mort. La libération du peuple hébreu a coûté la vie à de nombreuses personnes, et le bonheur n’est jamais absolu pour les hébreux. A Pessa’h les Juifs trempent un oeuf dans de l’eau salée en souvenir de toutes les larmes versées suite à la perte de leur indépendance.

Mais surtout chrétienne !

De nombreuses fêtes païennes célébraient donc la résurrection de la nature symbolisée par l’œuf, porteur d’un germe de vie. Mais c’est très probablement de l’interdiction faite par l’Église, jusqu’au XVII° siècle, de consommer des œufs pendant le Carême qu’est née la tradition des œufs de Pâques. Comme on ne pouvait empêcher les poules de pondre, on conservait précieusement ces œufs jusqu’à la fête de Pâques, à partir de laquelle il fallait écouler le stock !

Le roi Louis XIV fait de l’oeuf décoré de Pâques une institution. D’une part, ses gens devaient lui apporter le plus gros oeuf pondu en son royaume durant la Semaine Sainte et, lui-même, le jour de Pâques, entouré de grandes corbeilles, distribuait en personne des oeufs peints à la feuille d’or à ses courtisans aussi bien qu’à sa valetaille.

Ces dernières années, dans bien des familles françaises, se renoue ce geste de jadis au moment du dessert, le dimanche de Pâques. Sur un plateau, se trouvent quelques petits vases de fleurs, des oeufs ou des petits lapins en chocolat. Les vitrines des pâtissiers les ont présentés à la gourmandise. À nous de dire aux convives de la fête leur signification pascale.

(source : église catholique.fr)

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