Pâte de coings : le trésor Provençal qui illumine nos tables de fêtes

En Provence, la période des fêtes est un moment magique où les traditions, les parfums d’antan et les douceurs maison occupent une place centrale. Parmi ces délices, la pâte de coings, appelée aussi cotignac, s’impose comme un véritable trésor du patrimoine culinaire provençal. Ainsi, d’année en année, elle revient sur nos tables comme un symbole de générosité, de terroir et de gourmandise.
Une douceur provençale au parfum d’enfance


La pâte de coings fait partie de ces recettes que l’on transmet précieusement. En effet, chaque famille provençale possède sa version : plus ou moins ferme, plus ou moins sucrée, parfois parfumée d’un zeste de citron ou d’une touche de vanille.
Grâce à sa texture fondante et à son goût délicatement acidulé, elle trouve naturellement sa place parmi les 13 desserts, véritable emblème du repas de Noël en Provence.
Un fruit ancien, un savoir-faire immuable


Le coing, fruit du cognassier, offre peu de préparation à cru à cause de sa chair dure. Cependant, une fois cuit, il révèle un parfum incomparable mêlant miel, rose et agrumes. C’est pourquoi la pâte de coings est devenue une manière traditionnelle et astucieuse d’utiliser ce fruit de fin d’automne.
Ainsi, dès le mois d’octobre, les cuisines provençales s’emplissent de parfums chauds et légèrement floraux. C’est le signe que la saison des coings a commencé.

Voici la recette de Monique Duvaux :
La recette est simple à réaliser, mais demande du temps et de la douceur, comme souvent lorsqu’on touche aux traditions. Elle est signée Monique Duvaux, styliste culinaire et journaliste, et provient de son tout dernier livre Vivre la Campagne.
Monique Duveau est styliste culinaire et auteure. En fait elle a longtemps collaboré avec de grands magazines comme Côté Sud, Côté Ouest et ELLE Décoration. Elle y partageait des recettes, des ambiances de table et des univers chaleureux.
Enfin, Monique possède un vrai sens des saisons, des couleurs et des traditions.
Dans son dernier livre, elle propose 70 recettes simples et généreuses inspirées du Perche, où elle vit. On y retrouve aussi ses coups de cœur, ses passions et ses idées de mise en scène pour recevoir.

Comment prépare-t-on la pâte de coings en Provence ?

La pâte de coings, douce et parfumée, est un incontournable des fêtes provençales. Grâce à sa simplicité, son charme rustique et son goût inimitable, elle continue d’illuminer nos tables et de raviver nos souvenirs d’enfance.
- 1,2 Kg de fruits
- 350 g de sucre à confiture (très important)
- 350 g de sucre à gelée (très important)
- 1 gousse de vanille
-
Essuyez bien les coings avec un torchon pour enlever leur velours.
Coupez-les en morceaux avec la peau et enlevez leur trognon.
Conservez les pépins que vous mettez dans une gaze.
Il doit vous rester 1 kg de chair.
Dans une bassine à confiture, déposez les morceaux de coing et couvrez-les d'eau froide, ajoutez le pochon de pépins.
Laissez cuire pendant 25 minutes sur feu vif, puis versez les coings dans une passoire pour les égoutter. Remettez-les dans la bassine et passez-les rapidement au mixeur pour en faire une purée.
Ajoutez les sucres et la gousse de vanille coupée en deux et grattée.
Laissez cuire environ 45 minutes tout en touillant sans interruption avec une cuillère en bois jusqu'à la fin de la cuisson. Attention, elle ne doit pas attacher au fond de la bassine à confiture, sinon, baisser un peu le feu.
Au milieu, des petits volcans se forment dans la pâte.
Quand elle a bien épaissi, versez-la tout de suite dans les moules, car elle prend très vite. Vous pouvez la démouler 2 heures après, mais je vous conseille de le faire après une nuit de repos.
Conservez la pâte de coing à température ambiante.
Conseils :
Vous pouvez également verser la pâte chaude dans un cadre. Il faudra la laisser sécher plusieurs jours, parfois une semaine, pour obtenir cette texture ferme et moelleuse si caractéristique.
Ainsi, la pâte de coings gagne en saveur au fil du séchage, développant une douceur presque confite.




La pâte de coings, star des fêtes en Provence

Sur les tables de réveillon, la pâte de coings occupe une place privilégiée. D’ailleurs, dans la tradition des 13 desserts, elle est souvent servie en cubes brillants à côté du nougat, des dattes, des amandes ou encore des figues sèches.
De plus, elle apporte cette note fruitée qui équilibre parfaitement les autres douceurs plus riches.
Servie seule, enrobée de sucre cristallisé ou accompagnée d’un fromage comme le brebis ou la tomme fraîche, elle devient un véritable plaisir d’hiver.
Pourquoi continuer cette tradition aujourd’hui ?

Parce qu’elle rassemble.
Parce qu’elle sent bon la maison, les gestes transmis et la cuisine qui réconforte.
Et surtout parce qu’elle met en valeur un produit local, simple et authentique.
Ainsi, la pâte de coings est bien plus qu’une friandise. En effet, c’est une part de l’âme provençale, un petit carré doré qui raconte l’histoire des hivers doux du Sud.


Conclusion

La pâte de coings, douce et parfumée, est un incontournable des fêtes provençales. Grâce à sa simplicité, son charme rustique et son goût inimitable, elle continue d’illuminer nos tables et de raviver nos souvenirs d’enfance.
Au-delà d’un dessert, c’est une invitation à célébrer la tradition, le terroir et la convivialité… à la manière provençale.


